Délestages à Ouagadougou: la besace est vidée, la vérité maintenant!
La mauvaise gouvernance énergétique se sait à présent. Les délestages et les coupures de courant, on en connaît à répétition dans la capitale burkinabè. La méthode bien connue des autorités consiste à priver une bonne partie de l'électricité juste le temps de calmer l'autre. Ça s'appelle faire le service minimum.
Et quand ça caille trop et que la colère tend à monter, la direction de la Société Nationale d'Electricité (SONABEL) ou le gouvernement sort toujours une carte; la même en fait. Car le plus souvent, c'est pour donner des explications du genre ''il y a une panne entre l'interconnexion Abidjan-Ouaga ou Accra-Ouaga" et les services techniques sont à pied d'oeuvre.
Entre temps, et ce depuis 2011 avec la montée de fièvre sociale, la stratégie a changé. Désormais, la SONABEL veut installer une Centrale électrique. A une quinzaine de kilomètres de la Capitale. La commande est faite à l'extérieure. L'attente dure presque qu'une année et un bon matin, on apprend que la marchandise est enfin arrivée, à coup de ballets médiatiques. Il faut l'installer. On a maintenant tout le temps, tous les arguments pour dire à tout le monde que les choses sont entrain de rentrer dans l'ordre. On peut même se permettre de donner des délais, très longs pour renvoyer les grandes gueules paître au désert. Le temps passe, 2012 est fini. Ça fait encore du temps gagné et on commence à expliquer qu'en fait, en fait, en fait et en fait, l'installation n'a pas été bonne. Et puis, en fait, la consommation augmente et les besoins sont énormes en temps de chaleur.
Ces derniers beaux faux arguments, on les a entendus en plein mois d'avril-mai 2013.
Aujourd'hui, la besace est vidée. Le cycle de mensonges s'est révélé au grand jour, puisque nous sommes maintenant en pleine période de froid en ce mois de décembre. ce qu'il faut maintenant, c'est la vérité car finalement, y en a marre d'être privé d'électricité pendant une bonne partie de la nuit ou de la journée selon le bon vouloir de gens qui cachent la réalité d'une mauvaise gouvernance énergétique. On ne règle pas pareilles situations avec de la légèreté.